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Interview C. Parmantier : J’ignorais que Dieu était dans le tabernacle

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Message  Admin Mar 28 Aoû - 8:02

Fille du Soleil – La conversion
J’ignorais que Dieu était dans le tabernacle
Par Christian Parmantier
STELLA MARIS 448 SOMMAIRE



A l’occasion de la publication du premier livre de Fille du Soleil: “Mon plus beau cadeau, l’Eucharistie”, nous commençons la présentation de l’auteur, pauvre instrument que le Seigneur a relevé de ses ténèbres et choisi pour délivrer son salut, à travers ses messages.



Les parents italiens de Fille du Soleil1 étaient en France depuis quelques années déjà quand elle est née en 1949. Catholiques simples et modestes, ils l’ont vite baptisée. Sa mère priait beaucoup et menait une vie d’abnégation, son père était généreux avec son entourage. Ses grands-parents dans les années 50 à 60 récitaient chez eux le Rosaire entier, en compagnie de personnes du village. Parfois, elle allait les écouter prier en italien devant un crucifix et un cierge allumé, ce qui l’a beaucoup impressionnée. Elle n’a jamais entendu de critiques dans le cercle familial. Son Père spirituel, Italien lui aussi, connaissait sa famille qu’il confessait. Fille du Soleil a épousé un Français dont les parents étaient aussi d’origine italienne (1977). Dieu leur a donné deux enfants: un fils en 1981 et une fille en 1987.

Fille du Soleil, avez-vous reçu une éducation chrétienne et été au catéchisme?
Je suis allée au catéchisme à l’âge de onze ans, mais une seule année. Nous habitions à plus de deux kilomètres. Je n’avais pas le temps de retourner manger à la maison pour être à l’heure à l’école. Alors j’ai décidé d’arrêter le catéchisme, j’ai fait ma première communion à l’âge de 40 ans, après ma conversion!

Qu’avez-vous conservé de cette année de catéchisme?
Je ne me souviens pas de ce qui a été dit pendant cette année de catéchisme.
Vous êtes allée à l’école du village?
Oui, avec quatre trajets, cela faisait 8 km à pied par jour! Je n’ai pas fait de grandes études, faute de moyens, c’est pourquoi mon vocabulaire est tout simple. J’ai suivi des cours de secrétariat et je me suis arrêtée au CAP de sténo-dactylo. Puis j’ai cherché du travail tout de suite.

Et dans cette période, Dieu avait-il une place dans votre vie?
Je croyais en Dieu au fond de moi sans être pratiquante, je n’avais reçu aucun enseignement. Je ne priais pas, sinon quand j’avais des ennuis. Je n’allais à l’église que pour les enterrements de ma famille. Je ne savais pas qui était Dieu, j’ignorais aussi quel était le rôle de la Vierge Marie, je savais que la Madone existait, c’est tout.

Quels intérêts aviez-vous dans la vie?
A dix-neuf ans, j’ai trouvé une place de secrétaire dans un magasin de meubles en Belgique. J’ai commencé comme facturière et j’ai terminé comme secrétaire de direction. J’y suis restée quatre ans. J’étais perfectionniste et attachée à mon travail, mais je voulais faire autre chose. J’ai travaillé un temps par intérim, puis j’ai été embauchée dans une grande banque à Luxembourg, comme secrétaire particulière du directeur. C’est ainsi qu’à 23 ans, bien que sans bagages, je suis entrée à la banque. Mais le travail n’était pas assez intéressant, j’en voulais plus. Après trois ans, j’ai demandé à travailler avec le sous-directeur, pour un travail plus motivant... On me l’a accordé.

Au plan spirituel, que se passe-t-il?
Rien.
Par mon travail à la banque, de la pauvreté, je suis entrée dans l’univers capitaliste, je côtoyais des gens fortunés. Je voulais ressembler à ces personnes que tout le monde respecte, je voulais devenir quelqu’un moi aussi...
Cependant, par naïveté, j’ai glissé sur des sentiers dangereux, j’ai pris le chemin de la vaine gloire. J’étais une des femmes les mieux habillées de la banque (selon un de mes directeurs) dans le genre bon chic bon genre, institut de beauté, coiffeur toutes les semaines, restaurant tous les jours à midi... On m’a mise en évidence derrière le guichet, parce que je présentais bien!...
Je n’avais pas conscience du péché alors que j’y étais bel et bien ancrée... Pendant toutes ces années, mon orgueil grandissait: Tout était centré sur moi, je me prenais en fait pour le nombril du monde, je n’imaginais pas que la banque pourrait tourner sans moi... Dieu était hors de ma vie.

Et votre famille?
Je partais le matin à sept heures et je revenais le soir à sept heures pour m’occuper de ma famille, faire les devoirs avec le petit, le repas... En fin de semaine, je faisais le ménage et, le dimanche après midi, j’étais tellement fatiguée que je m’endormais. Je menais à l’époque une vie bien triste, sans loisirs, toute centrée sur les choses matérielles.

Et derrière le paraître, vous cachiez une grande solitude due au vide intérieur?
Certainement, mais je n’en avais pas encore conscience.
Tout a commencé en 1985, j’étais en formation dans un autre service de la banque, je commençais à vivre un mal-être, j’avais l’impression d’être sur une autre planète, je n‘étais plus moi-même, moi qui voulais tout apprendre sur la banque, plus rien ne m’intéressait; j’ai pleuré amèrement jour après jour trois années entières. C’est là que, dans mon désarroi, j’ai fait appel au Seigneur, je l’implorais inlassablement à coup de Notre Père et de Je vous salue Marie, seules prières que je connaissais à l’époque... Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait... jusqu’au jour où le chef du personnel me fit appeler pour me dire que ma formation était terminée, qu’ils allaient me confier un poste tout nouveau dans la banque.
A l’idée d’être encore augmenté, quelqu’un d’autre que moi aurait sauté de joie, mais je ne réagissais pas, je n’étais déjà plus la même... Le soir même, je ressentais comme une force qui me poussait à donner ma démission; le lendemain la lettre était sur le bureau de la direction. C’est là, à 37 ans, que le Seigneur m’attendait, mais je ne le savais pas. Oui, «il renverse les puissants de leur trône» et cela, je l’ai reçu en pleine figure. Je suis donc partie de la banque, fin 1987 après 16 années de bons et loyaux services.

Comment a commencé votre appel?
En 1988, j’étais assise calmement sur le muret à côté de ma maison, calme et en paix. Je récitais le credo que je venais d’apprendre, je prenais goût aux prières, bien que je répétasse inlassablement les mêmes depuis trois années.
Tout d’un coup, je lève la tête... j’aperçois face à moi, dans le ciel bleu, une lumière blanche verticale, elle était là et ne bougeait pas. Je regarde sans me poser de question et j’abaisse la tête pour continuer à prier. A nouveau, une force me pousse à lever la tête vers le ciel et cette fois-ci, je vois la tête du Christ couronnée d’épines. Il souffrait énormément...

Quelle dimension avait cette Sainte-Face?
Très grande. Je voyais très bien le visage, la couronne d’épines. Je suis vite allée chez le voisin, lui dire que j’avais vu la tête de Jésus dans le ciel... Il m’a conseillé de ne rien dire pour ne pas me faire passer pour l’innocente du village. Je me suis tue.

Quelle impression cette image vous a-t-elle donnée?
J’étais étonnée sans plus, j’étais sereine et je priais. Ensuite, je me suis entendu dire, “aide-moi” (cette parole est sortie de ma bouche). Je me suis demandé: “pourquoi est-ce que je demande au Seigneur de m’aider puisque maintenant je suis bien, je n’ai plus de stress, je me laisse vivre.
C’est longtemps après, quand j’ai reçu ces locutions intérieures que j’ai compris que c’était le Christ qui me demandait de l’aider et qui voulait faire de moi sa messagère. A l’époque, j’ignorais tout de Dieu en dehors du Notre Père et du Je vous salue Marie, j’ignorais tout des locutions intérieures. J’étais à mille lieues de penser que Dieu pouvait nous parler personnellement, je ne connaissais rien du tout en matière de religion.

Connaissez-vous l’histoire de la vocation de Mère Teresa?
Non.

Eh bien dans le train, elle a vu le Christ souffrant en croix. Et elle l’a entendu lui dire: “j’ai soif!”.
Oh! C’est presque pareil!

Et ensuite, avez-vous continué à vivre comme avant?
Comme avant, non, puisque j’avais quitté la banque, je ne dépensais plus autant d’argent pour mes vêtements, je m’occupais un peu moins de mon physique, je faisais dans la simplicité par la force des choses. Je cherchais Dieu à travers mes prières toutes simples.

Vous cherchiez Dieu alors que l’église est juste en face de votre maison!
Pour moi, ça ne voulait rien dire l’église, et puis, je suis lente à comprendre les choses.

Et ensuite, qu’avez-vous entrepris?
Je suis restée trois années à la maison. Mon don de dessin commençait déjà à ressortir la dernière année de travail à la banque. Je suis allée à l’Académie des Beaux Arts pour me perfectionner en dessin et en sculpture, et après deux années, en 1989, j’ai fait ma première exposition personnelle de dessins, tous techniques.
Outre des adultes, les enfants des écoles sont venus voir mon exposition. Je suis entrée à l’Education Nationale en 1991 en tant que professeur d’arts plastiques. Là, je me suis consacrée à transmettre mon savoir à mes élèves, j’ai abandonné mes expositions personnelles.
Entre-temps, suite à ma première exposition, une délégation de la paroisse est venue me demander de repeindre les douze croix signifiant les douze apôtres sur les douze piliers de l’église, croix effacées lors de sa restauration.

Et vous avez repeint les douze croix?
Oui, je ne connaissais rien de l’église, elle n’était pas chauffée et je devais monter sur une échelle pour peindre les douze croix. Je regrettais déjà avoir accepté ce travail et me cataloguais de toute une flopée de mots repris dans mon répertoire de vulgarités... J’ai horreur de la routine et là, il s’agissait de peindre douze fois la même chose. D’ordinaire, lorsque je peins, je m’en mets partout, sur la figure, sur les cheveux, comme un souillon. Croyez-moi si vous voulez, je n’ai pas fait une seule bavure... Et les responsables de la paroisse et le prêtre m’ont appris que j’avais refait les douze croix identiques aux précédentes. Ce doit être un petit clin d’oeil du ciel.
Je ne savais pas que le Bon Dieu était dans le tabernacle et me regardait dans ce bâtiment froid...

Vous ignoriez la présence réelle de Jésus dans le tabernacle?
Je n’avais jamais entendu parler du tabernacle ni de la présence réelle.

A ce stade, vous étiez encore «hors les murs»!
La semaine suivante, je suis allée dans une grande surface. Providentiellement, une dame que je ne connaissais pas m’a demandé de l’aider à chercher un livre. Il n’était pas en rayon. Je suis revenue la semaine suivante et je l’ai trouvé. Je l’ai acheté parce qu’il parlait de religion, domaine que je ne connaissais pas du tout. J’ai lu le livre, je l’ai dévoré. Puis d’autres, écrits par un maître chrétien des Sciences initiatiques. J’avais trouvé mon bonheur. Jamais je n’aurais pensé que dans ces livres, il y avait des erreurs.
Le Seigneur m’a fait passer par un chemin qui n’est pas purement catholique, mais il sait tirer un bien du mal. Rien n’est impossible à Dieu et ses voies sont impénétrables. Ce sont les trois phrases que je tire de mon expérience personnelle.
Alors j’ai mis en pratique les enseignements des livres: Je lisais la Bible, je priais, je louais le Seigneur, j’ai commencé à ne plus juger mais à aimer mon prochain, je jeûnais, je faisais beaucoup plus d’efforts que maintenant. Je demandais pardon au Seigneur... Un jour, seule, assise dans le parc en face de notre maison, j’ai écris avec mon doigt dans le ciel: «Jésus, je t’aime!»

Une relation personnelle était née.
Quand j’ai pris vraiment conscience de mes péchés, j’ai pleuré des heures entières dans ma chambre en demandant pardon au Seigneur. A quarante ans, on n’est pas la même qu’à vingt ans! J’avais commis toutes sortes de péchés par ignorance, par orgueil, la liste était longue. J’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, j’ai touché à ce qu’il ne fallait pas toucher... J’étais sans le savoir une grande pécheresse. Une chose est sûre, je n’avais encore vraiment rien fait qui puisse plaire à Dieu.
Puis j’ai voulu confirmer ma demande de pardon: j’ai pris une vieille croix de mes grands-parents et je l’ai placée sur un petit piédestal à hauteur de mon visage. J’ai prié encore une fois le Seigneur de me pardonner tous mes péchés, j’avais les larmes aux yeux et le coeur brisé... Soudain, il y a eu comme un éclair qui m’a transpercée de la tête aux pieds. Je sentais quelqu’un qui se réjouissait en moi et je tressaillais de joie en ressentant cette présence. Je n’avais pas encore fait ma première communion et je ne savais pas à l’époque qui était cette présence. En tout cas, j’étais heureuse. C’est pourquoi je ne saurais dénigrer l’enseignement de ces livres, malgré leurs erreurs.

C’est donc ces livres qui vous ont donné la grâce de la conversion?
Tout à fait.
Suite à cette lecture, je me suis dit: “Va voir ton prêtre, tu n’as pas fait ta communion. Il faut que tu te ranges, tu es seule”. Je ne faisais pas partie d’une équipe, je n’avais pas d’amies croyantes, ni de groupe de prière. Mais j’étais catholique et j’ai éprouvé le fort besoin d’aller voir mon prêtre. On a parlé de longues heures ensemble, et pour terminer il m’a dit deux choses: la première, que j’étais prête pour faire ma première communion après une bonne confession et la seconde, que la réincarnation n’existait pas. Que nous vivons et ne mourrons qu’une seule fois. Dieu est mort sur la croix pour nos péchés, et miséricordieux, il nous offre son pardon lorsque nous nous repentons, etc. Puis il m’a
invitée à venir à la messe le dimanche et à poursuivre ma lecture de la Bible. La contrition de mes péchés a duré six mois, en tout cas c’est le temps qu’il m’a fallu pour faire ressortir tous mes péchés enfouis dans mon subconscient.
Pas fière de mes fautes, je suis allée à l’étranger me confesser de tout ce que je me suis rappelé. (Ils ne me connaissent pas!). Mais lorsque je suis revenue à la maison, j’avais honte de moi: «Qu’as-tu fait là? Pourquoi es-tu allée à l’étranger? Va voir ton prêtre». Et je suis allée tout lui confesser... Je craignais de me faire gronder, mais au contraire, il m’a encouragée à aller toujours de l’avant et à ne plus penser au passé. J’ai reçu l’absolution et j’ai fait ma pénitence... Je me suis sentie libre, légère comme le vent et en grande paix.
Après ma première communion, je me suis progressivement intégrée dans la religion catholique. J’ai parlé de Dieu partout où j’allais, à ma manière, j’ai ramené des gens à la prière et aux sacrements de l’Eglise, bien que maladroite au début.
(à suivre)


Notes:
1. C’est le nom que Jésus lui a choisi après sa purification, le 8 mai 2005: «Fille du Soleil, je te le dis solennellement aujourd’hui: ce nom est le tien et c’est ainsi que l’on te nommera.»
Et le 15 mars 2007 Jésus lui dit: «Regarde-Moi, que vois-tu en Moi?» Ma Lumière et mon salut. «Ne suis-je pas ton Soleil de Justice et n’es-tu pas ma fille?» Oui, Seigneur. «Alors, tu portes bien ton nom».

Littérature:
«Mon plus beau cadeau, l’Eucharistie» A paraître mi-juin, 192 p., 11,5x17 cm, Euro 10.– CHF 16.–



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